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Antoine PETIT
Président directeur général du CNRS
La pluridisciplinarité, une force concrète, vivante
Antoine PETIT
Président directeur général du CNRS
La pluridisciplinarité, une force concrète, vivante
Quel bilan faites-vous de cette première année à la tête du CNRS ?
Antoine Petit : Cette année fut pour moi une année de redécouverte du CNRS, je l’avais quitté début 2006. J’ai eu la confirmation de la qualité exceptionnelle du travail de recherche réalisé dans les unités et aussi par les per- sonnels d’appui à la recherche. J’ai fait le tour de déléga- tions régionales, des instituts et des directions et j’ai été frappé par l’énergie et l’enthousiasme de tous et toutes. Au CNRS, la pluridisciplinarité représente une force concrète, vivante. Il n’y a pas de bonne pluridisciplinarité sans recherche disciplinaire de haut niveau. Cependant, la société ou le monde socio-économique ne se posent pas de questions disciplinaires, de mathématiques, de biologie, de philosophie ou encore de sociologie, mais des questions plus générales, d’intelligence artificielle ou de santé par exemple. Apporter des éléments de réponse à ces questions nécessite des apports de disci- plines diverses. Une des forces du CNRS doitprécisément résider dans sa capacité à mobiliser des spécialistes d’origines variées et à les faire travailler ensemble.
J’ai également pris pleinement conscience du rayonne- ment du CNRS à l’international : son image de marque est exceptionnelle. L’organisme est perçu comme un véri- table ambassadeur de la science française.
Le tableau ne pouvant pas être que rose, j’ai aussi pris note des chantiers nécessitant des progrès, les outils informatiques par exemple, ou encore parfois une cer- taine inertie, caractéristique souvent classique des orga- nisations de grande taille, mais contre laquelle il faut collectivement lutter.
En termes de recrutement, le CNRS a mis en place une nouvelle trajectoire d’emplois pluriannuelle se traduisant par le recrutement de 250 chercheurs et 310 ingénieurs et techniciens par an, pendant quatre ans. Pourquoi avoir fait ce choix ?
A. P. : Nous avons modifié le schéma de recrutement pour des raisons essentiellement économiques de sou- tenabilité financière. Cependant, il est important de com- prendre que les postes permanents ne sont qu’un des éléments du puzzle, élément évidemment essentiel. À quoi servirait-il de recruter des chercheurs ou des cher- cheuses si le CNRS ne peut pas leur donner les moyens de travailler et leur fournir des services d’appui de quali- té ? Ce sont les raisons qui nous ont conduits à augmen- ter, certes modestement, le nombre de recrutements d’ingénieurs et techniciens. Dans le même esprit, nous avons demandé et obtenu de renforcer le soutien aux laboratoires en consacrant 15 M€ du fonds de roulement au fonctionnement des laboratoires.
Le CNRS s’est également redonné les moyens de recruter des doctorants (200 en 2019). C’est un levier de politique scientifique important qui soutiendra trois grandes prio- rités du CNRS : l’international, la pluridisciplinarité et les questions de société.
Vous avez placé le transfert au cœur de la politique du CNRS. Aujourd’hui, la Direction générale déléguée à l’innovation, troisième direction générale déléguée au CNRS, à l’instar des directions générales déléguées à la science et aux ressources, est créée.
A. P. : Transférer les résultats de nos recherches fonda- mentales fait pleinement partie des missions du CNRS. Les innovations de rupture, indispensables à la plupart des entreprises, naissent avant tout dans les laboratoires de recherche académique. En aidant les entreprises à “innover, le CNRS contribue indirectement au développe- ment de nouveaux marchés, à l’élaboration de nouveaux produits, ou à la création de nouveaux emplois. Il contri- bue ainsi à la richesse du pays. La Direction générale déléguée à l’innovation aura pour missions d’accentuer nos liens avec les grands groupes et les PME etde motiver la création de start-up. Nous avons d’ailleurs augmenté le budget du programme de prématuration du CNRS afin d’élargir la base de projets à potentiel d’innovation.
Durant l’année 2018, vous avez accordé une attention particulière aux partenaires universitaires du CNRS, en lançant différentes initiatives. Quels en sont les objectifs ?
A. P. : La quasi-totalité des unités de recherche du CNRS sont communes à des universités et/ou des écoles. Le dialogue entre nous est indispensable. Nous avons donc invité les universités des grands sites à participer à des réunions stratégiques afin de décider ensemble de nos priorités scientifiques, de ressources humaines, de valo- risation ou encore de relations internationales. Nous avons également renforcé le rôle des directeurs scientifiques référents (DSR) afin qu’ils se focalisent sur des axes de stratégie opérationnelle. Concernant les sites sans DSR, nous avons débuté une généralisation des fonctions de directeurs scientifiques référents adjoints afin de faciliter le dialogue entre l’Université et le CNRS. Les collectivités territoriales mais aussi les autres EPST sont également des partenaires de notre politique de sites et nous avons amorcé cette année de nouveaux modes de collaboration avec eux.
Vous avez manifesté très tôt votre souhait d’intervenir sur les questions d’intégrité scientifique. Le CNRS s’est ainsi doté d’un référent intégrité scientifique, ainsi que d’un référent déontologue-référent lanceur d’alertes.
A. P. : Ces deux postes s’ajoutent à celui de la médiatrice du CNRS et à l’existence du Comité d’éthique. Il m’a semblé en effet important de mettre sur pied un système plus homogène en définissant des procédures transparentes. Le CNRS a une valeur d’exemplarité sur ces questions.
Qu’en est-il de la parité au CNRS ? Quelles mesures ont été prises pour la place des femmes ?
A. P. : J’ai découvert que le CNRS n’assurait globalement pas aux femmes une carrière comparable à celle des hommes. Seulement 8 % des directeurs de recherche de classe exceptionnelle de deuxième échelon sont des femmes. Ce n’est pas acceptable ! Rectifier le tir va prendre du temps mais nous avons instauré une nouvelle mesure très concrète : nous nous donnons comme objectif que dorénavant, le taux de promotion des femmes ne se fasse plus en fonction du vivier de candidatures, mais en fonction du vivier potentiel, notamment pour contrer l’autocensure. Sur l’ensemble des promotions, nous avons réussi à atteindre cet objectif en 2018 et je m’en réjouis. Cependant, il faut rester vigilant afin de redresser totalement la barre. Nous réfléchissons également à aug- menter la proportion de femmes directrices d’unité, actuellement encore bien inférieure à celle des chercheuses au CNRS. C’est pour répondre à ce genre de problématiques que nous avons créé cette année la Commission parité-égalité en charge de proposer des mesures concrètes.
Christophe COUDROY
Directeur général délégué aux ressources
Vers une nouvelle trajectoire d’emploi pluriannuelle
Christophe COUDROY
Directeur général délégué aux ressources
Vers une nouvelle trajectoire d’emploi pluriannuelle
L’année 2018 a été riche en enjeux du côté de la Direction générale déléguée aux ressources, notamment avec la construction d’un nouvel équilibre budgétaire…
Christophe Coudroy : Le président-directeur général, Antoine Petit, en accord avec le ministère, a défini une trajectoire d’emplois pluriannuelle pour lisser les à-coups démographiques des prochaines années et calibrer les recrutements à hauteur de l’ensemble des départs à la retraite, soit 250 chercheurs et 310 ingénieurs et techniciens par an. Ainsi, l’accent est également mis sur le recrutement des ingénieurs et techniciens (IT) par rapport au schéma antérieur (« 300/300 »).
Dans le même temps, un nouvel effort est prévu sur la politique salariale : 2,4 M€ supplémentaires sont d’ores et déjà inscrits au bénéfice des IT et une réflexion sur le régime indemnitaire des chercheurs a été engagée, en vue de discussions avec le ministère.
Enfin, une étude du fonds de roulement a permis d’identifier une fraction pouvant être mobilisée, avec l’accord des tutelles. Elle permettra notamment d’investir dans le recrutement de 300 doctorants à l’horizon 2020, sur des priorités nationales. 15 M€ soutiendront également les crédits destinés aux laboratoires.
Quels projets en faveur des agents ont été concrétisés en 2018 ?
C. C. : Plusieurs projets visent à assouplir la manière de travailler et à faciliter les démarches vis-à-vis des services RH.
Ainsi, le télétravail a été ouvert au CNRS, après concertation avec les organisations syndicales et une première campagne a été lancée à l’automne 2018. Début 2019, 1 900 agents bénéficient du télétravail, en général un jour par semaine.
Par ailleurs, depuis octobre 2018, l’application Ariane dématérialise une quinzaine de démarches RH simples (arrêts maladie, inscription à une formation…), engen- drant un réel gain de temps pour l’agent. Avec la dématérialisation des concours internes, toutes les grandes campagnes annuelles (recrutement, évaluation, promotion…) le sont désormais. À noter aussi que toutes les offres d’emploi de CDD chercheur sont désormais publiées au niveau européen comme le prévoit le label HRS4R de la Commission européenne.
Enfin, concernant le régime indemnitaire des IT (le RIFSEEP), un exercice de cotation de l’ensemble des postes a été lancé. Il concerne les assistants ingénieurs en 2018, les ingénieurs d’études (aboutissement en 2019), puis les techniciens, adjoints techniques et ingénieurs de recherche.
Comment évoluent les outils disponibles dans les délégations régionales et les laboratoires ?
C. C. : Une mise à niveau de grande ampleur a été engagée au plan des systèmes d’information (SI). Elle s’est traduite notamment par le transfert vers les plateformes de nouveaux prestataires, au prix de grandes difficultés, en particulier sur la messagerie. Dans le même temps, les travaux sur les outils disponibles se sont poursuivis. Des améliorations ont notamment été apportées aux applications WebContrat et GESLAB. Un travail de sécurisation et de protection des données a également été engagé.
Alain SCHUHL
Directeur général délégué à la science
La science ouverte, une révolution pour la recherche
Alain SCHUHL
Directeur général délégué à la science
La science ouverte, une révolution pour la recherche
Quel bilan tirez-vous de cette première année passée à la tête de la Direction générale déléguée à la science ?
Alain Schuhl : L’année a été très riche tant au niveau des grandes missions menées que des résultats scien- tifiques. L’atterrisseur Insight, avec à son bord le sismo- mètre français SEIS, s’est posé sur Mars et Tara Pacific est rentrée de son expédition avec de multiples échantillons qui aboutiront à des percées sur le rôle du corail et ses capacités d’adaptation au changement climatique. La philosophe et philologue Barbara Cassin a été désignée lauréate de la médaille d’or 2018 du CNRS. La science ouverte, dont les enjeux sont vitaux pour l’avenir de la recherche, a concentré notre attention et nos débats. Nous avons donné une nouvelle impulsion aux initiatives transverses et à l’interdisciplinarité. Autre grand sujet de l’année au CNRS : nous avons repensé notre stratégie internationale pour la rendre à la fois plus agile, plus visible et plus lisible. Les outils de cette coopération ont été restructurés afin de présenter une véritable vue d’ensemble de l’action du CNRS à l’international.
Comment se positionne l’organisme à l’aube de la révolution qu’est la science ouverte ?
A. S. : Le CNRS œuvre activement au déploiement du Plan national pour la science ouverte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Nous travaillons avec nos partenaires au sein du consortium Couperin aux négociations avec les éditeurs et avec le Comité national du CNRS à un système d’évaluation. L’arrivée d’une directrice à la Direction de l’information scientifique et technique va amplifier notre action pour la bibliodiversité avec la mise en place de solutions alternatives. L’Institut de l’information scientifique et technique a repris sa place au cœur de cette action pour appuyer la révolution qu’est la science ouverte.
L’interdisciplinarité est au cœur des enjeux du CNRS. Quelles sont les actions menées en ce sens en 2018 ?
A. S.: Beaucoup de projets interdisciplinaires ontconti- nué leur montée en puissance en 2018. L’appel à projet Momentum a été de nouveau un grand succès avec près de 400 candidatures pour 20 lauréats. Nous avons géré les arrivées du programme Make our planet great again sur le sol français et lancé l’édition 2018. La Mission pour l’interdisciplinarité a été rebaptisée Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires afin d’être en phase avec des programmes transverses à toutes les disciplines. Le CNRS a également initié l’appel à projet 80 | Prime, qui mise sur la pluridisciplinarité et le travail en équipe de ses instituts. Quant au Groupement de recherche sur le sport et l’activité physique, monté en 2018, il implique à ce jour plus de 140 laboratoires de recherche et nous permettra de piloter de beaux programmes de recherche.
Michel MORTIER
Directeur général délégué à l’innovation
Les start-up au coeur de la politique d’innovation
Michel MORTIER
Directeur général délégué à l’innovation
Les start-up au coeur de la politique d’innovation
Le CNRS a particulièrement soutenu sa politique de valorisation en 2018 avec l’ambition de la développer à son maximum. Quelles ont été les stratégies mises en place ?
Michel Mortier : Le CNRS a dessiné de nouveaux équilibres dans l’organisation de ses outils dédiés à l’inno- vation. Afin de renforcer sa politique de valorisation et matérialiser l’importance accordée à cette mission jusqu’ici animée par la Délégation générale à la valorisation, l’organisme a fait le choix de créer la Direction générale déléguée à l’innovation, une troisième direction générale au sein de la direction du CNRS à l’instar des directions générales déléguées à la science et aux ressources. À ce titre, le directeur général délégué à l’innovation coordonne notamment l’action de la Direction des relations avec les entreprises (DRE), de sa filiale de valorisation CNRS Innovation, ainsi que du réseau des services partenariat et valorisation. Nous avons également remis à plat les missions et les rôles de CNRS Innovation et de la DRE : à cette dernière, la recherche en partenariat avec le monde de l’entreprise et à CNRS Innovation, la protection de la propriété intellectuelle, le transfert des technologies et l’accom- pagnement des start-up.
CNRS Innovation ressert donc ses liens avec le CNRS et clarifie sa mission pleinement dédiée aux start-up issues de laboratoires CNRS ?
M. M. : CNRS Innovation est plus que jamais intime- ment liée au CNRS. La filiale est un véritable prolongement de l’organisme qui en est l’actionnaire à 70 % “et fournit 100 % de son budget. En 2018, notre filiale a lancé « RISE », un nouveau programme d’accompa- gnement de start-up deep-tech issues de laboratoires CNRS. RISE s’inscrit au sein de la stratégie du CNRS pour la valorisation, l’organisme souhaitant accroître sa prise de participation au capital de start-up valorisant des technologies CNRS. Une tendance qui s’est accentuée en 2018 : le CNRS est désormais actionnaire de 29 start-up. La journée CNRSxStart-up, dédiée aux start-up CNRS et organisée le 10 octobre 2018, est venue souligner l’importance que le CNRS porte à ces dernières.
Qu’en est-il des relations avec les entreprises et les partenariats d’innovation ?
M. M. : L’année 2018 fut une année riche. Le programme de prématuration a été renforcé grâce à un effort budgétaire prévu pour 2019 (le budget passant de 2 M€ à 4,6 M€) et anticipé en 2018. Plusieurs structures communes de recherche ont vu le jour en 2018 et elles sont désormais plus de 150. Il faut également souligner la mise en place du plan PME qui nous permet de tisser des liens plus étroits avec les petites et moyennes entreprises en nous investissant sur le terrain auprès de confédérations des PME locales ou de chambres de commerce et d’industrie. Le renouvellement des pôles de compétitivité, lancé en juillet 2018 pour leur phase IV, a été l’occasion de relancer ou renforcer le lien que nous entretenons avec nombre d’entre eux. Enfin, plusieurs initiatives de recherche partenariale ont vu le jour, notamment sur la microélectronique, en vue de discuter d’une feuille de route commune avec les industriels.